Frédéric Adolphe YVON
(Eschviller, 1817 – Paris, 1913)
 
Portrait de Madame Hermann-Joseph REINACH (1814-1899), née Julie BÜDING
 
Huile sur toile ovale
Signée et datée à gauche
65 x 54 cm hors cadre
84 x 73 cm avec cadre
1863
 
Adolphe Yvon est né à Eschviller, en Lorraine. Après un début de carrière comme fonctionnaire des Eaux et Forêts, Yvon entre à l'École des Beaux-Arts de Paris sous la tutelle de Paul Delaroche, son beau-frère par leurs mariages avec les sœurs Vernet.Exposant pour la première fois au Salon de Paris en 1841, il acquiert rapidement une réputation pour son talent dans la représentation des batailles et des figures historiques, enracinant son style dans le réalisme et le romantisme.Sa carrière décolle véritablement après ses séjours avérés en Angleterre et à New-York. À son retour en France, Yvon s'est vu confier de nombreuses commandes officielles, notamment pour des œuvres destinées à orner les bâtiments publics et des palais. Parmi ses œuvres les plus célèbres, on compte des peintures commémorant les exploits militaires de Napoléon III et des scènes de la guerre de Crimée, comme "La Prise de la tour de Malakoff par le général de Mac-Mahon" et "La Bataille de Solférino".Yvon a joué également un rôle important dans l'enseignement de l'art, en tant que professeur de dessin d’imitation à l’École Polytechnique et comme enseignant à l'École des Beaux-Arts de Paris où il forma tout une génération d'artistes qui allaient devenir influents à l’exemple de Baird, Sargent, Fouace, Géo…Adolphe Yvon décède à Paris en 1893, laissant derrière lui un héritage pictural conséquent et durable.
 
En ce qui concerne notre tableau - longtemps donné comme le portrait de Madame Salomon Reinach, il s’agit véritablement du portrait de l’épouse de Hermann Joseph Reinach (1814-1899), née Julie Büding, fille d’un banquier de Kassel. 
De cette union sont nés trois fils : 
- Joseph Reinach (1856-1921), avocat, journaliste et homme politique,
- Salomon Reinach (1858-1932), archéologue, membre de l'Institut,
- Théodore Reinach (1860, Saint-Germain-en-Laye-1928), archéologue, mathématicien, juriste, historien et homme politique. C’est à Théodore, grand humaniste, que nous devons la Villa Kérylos construite sur un promontoire rochaux surplombant la mer à Beaulieu sur Mer, par l’architecte Emmanuel Pontremoli, entre 1902 et 1908.