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TRUCHOT Henri-Édouard

Prière à la Vierge dans une église en ruine

TRUCHOT Henri-Édouard

(Blieskastel, 1798 – ?, 1822)

Prière à la Vierge dans une église en ruine

Huile sur toile
Signée et datée en bas à gauche
40,5 x 32,5 cm
1821



Henri-Édouard Truchot naquit le 3 mai 1798 à Blieskastel (anciennement Castres en français) dans la Sarre alors sous domination française. Ses parents prédestinaient le futur artiste à une carrière de bureaux. Il fut d’ailleurs admis dès treize ans et demi dans les services du Journal de l’Enregistrement ; à dix-sept ans, il passa dans ceux de l’administration du Garde-Meuble, où il rejoignit son père teneur de livres. Cet emploi ayant, en 1815, été supprimé, cette suppression entraina le renvoi du père et du fils.

C’est à cette époque, que son père fit la connaissance du peintre Charles-Marie Bouton qui se décida alors à former l’artiste en herbe, d’abord en dessin, puis suite à des essais fructueux, en peinture. Ce fut seulement dans le courant de 1817 que Truchot prit véritablement la palette et deux ans après il n’exposait pas moins de cinq tableaux pour ses débuts au Salon de Paris. Il se fit remarquer alors pour la vigueur de ses coloris, la fermeté de sa touche et l’effet grandiose et pittoresque de l’ensemble. Le Salon de 1822, avec huit tableaux exposés, ne fit que confirmer les espérances d’un talent si précoce et déjà si formé.

Truchot eu l’occasion de visiter l’Angleterre et en tira deux peintures de la cathédrale de Canterbury qui furent exposées au Salon de 1822. Ce voyage lui sera malheureusement fatal, il y attrapa une affection de poitrine dont il ne se remit pas et décéda le 18 août 1822. L’artiste fut inhumé quelques semaines plus tard au cimetière du Père-Lachaise.

A titre posthume, sera exposé en 1824 un dernier tableau représentant Une vue de l’Église du Mont-Saint-Michel.



Truchot travailla pour le duc d’Orléans (depuis Louis-Philippe) qui ne possédait pas moins de quatre tableaux dans sa collection personnelle. D’après les livrets de Salons, d’autres grands noms d’alors collectionnaient également ses œuvres comme la danseuse de l’Opéra Émilie Bigottini (deux tableaux), de la marquise de Lauriston (deux tableaux), Alexandre Du Sommerard (à l’origine de la fondation de l’actuel musée de Cluny), ou encore du comte d’Houdetot (pair de France).

De même, la duchesse de Berry, le marchand de tableaux Alphonse Giroux, le peintre Louis Daguerre, les collectionneurs Antoine Valedau (important donateur du musée Fabre de Montpellier) et le chevalier Féréol Bonnemaison se sont également épris de ses œuvres.



Truchot peignit, à quelques exceptions près, des sujets d’architecture, châteaux féodaux, intérieurs de cloitres et d’églises. Xavier Leprince, qui fut son ami, réalisa parfois les figures de ses tableaux comme peuvent en attester les descriptifs des tableaux exposés aux Salons de Paris de 1822 et 1824.



La rubrique nécrologique de Xavier Leprince, lui-même décédé jeune et en pleine ascension en 1826 – en dit long sur la renommée dont commençait alors à jouir Truchot :

La liste déjà si nombreuse des jeunes peintres distingués frappés, depuis quelques années, par une mort prématurée, vient de s’augmenter encore. A la perte de Cauchereau, Michallon, Pagnest, Géricault, Léon Pallière, Louis Gudin, Truchot, etc., succède celle du jeune Leprince, victime à vingt-six ans, d’une affection de poitrine qui l’a enlevé en quelques mois.



Musées : Chaumont, Cherbourg, Montpellier, Paris (Mus. de Cluny) …

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