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TASSAERT Nicolas François Octave

Le sommeil de l’Innocence

TASSAERT Nicolas François Octave

(Paris, 1800 – Paris, 1874)

Le sommeil de l’Innocence

Huile sur toile
Signée et datée en bas à droite
41 x 33 cm
1857



Provenance: Collection Faure ou Grandmange ; collection bordelaise



Nicolas-François-Octave Tassaert, né à Paris le 7 thermidor an VIII (26 juillet 1800), est le dernier représentant d’une lignée d’artistes du même nom, ininterrompue depuis le commencement du XVIIème siècle, peintre, sculpteurs et graveurs, originaires d’Anvers.

Livré assez de bonne heure à lui-même, mais, dès son enfance, initié par son frère ainé au dessin et à la gravure, il travailla quelques temps, en 1816, chez le graveur A.-Fr. Girard ; s’essaya dans l’intervalle à la peinture, et fut admis le 1er février 1817 à l’École des Beaux-Arts de Paris.

Son stage au sein de l’atelier de G. Guillon-Lethière lui permit de se rompre à la technique du métier et y apprit tout ce qu’un peintre doit savoir. Tassaert débuta ensuite au Salon de Paris en 1827 et y exposa régulièrement pendant trente ans jusqu’en 1857. Lors du Salon de 1834, le duc d’Orléans acheta une œuvre au jeune artiste, alors patronné par Ary Scheffer, et lui attira ainsi par la suite diverses commandes pour le musée de Versailles.

A la sortie de l’École des Beaux-Arts, les temps étant toujours difficiles pour l’artiste malgré ses quelques succès, il trouva dans la gravure, la lithographie et le dessin ses meilleurs moyens de subsistance.

Après s’être vu refusé par le jury l’accès au Salon de 1836, il y fit une rentrée brillante en 1838 avec les Funérailles de Dagobert à Saint-Denis, commandées pour le musée de Versailles, qui lui valurent une médaille de deuxième classe. Dès lors l’artiste eut les reconnaissances de la critique pour les Salons suivants en particulier de Théophile Gautier ou encore Charles Baudelaire. Il commença à la même époque à être courtisé par les marchands de tableaux et amateurs de peintures, en particulier Monsieur Bruyas dont leur intéressante correspondance entre 1850 et 1865 nous est toujours connue.

Au Salon de 1849, Tassaert fut distingué d’une médaille d’or et plusieurs commandes d’état s’en suivirent régulièrement récompensées par la suite dans les Salons mais également à l’Exposition Universelle de 1855.

Le Salon de 1857 fut le dernier auquel il prit part avec une Madeleine expirant.

Sa carrière de peintre va s’arrêter en 1862. L’artiste, à la vie de misanthrope, commence à être oublié et perdant la vue, il finit par renoncer définitivement à la peinture et vendit en février de la même année, son atelier au marchand de tableaux Monsieur Martin.

Octave Tassaert se donna la mort douze ans plus tard le 22 avril 1874 à Paris.



Notre tableau occupe une place intéressante dans l’œuvre de Tassaert. En effet, daté de 1857, ce tableau est connu en deux exemplaires, tous les deux avec la même date et de dimensions identiques. L’un a appartenu à Monsieur Faure et l’autre, variante du tableau précédent, a appartenu à la collection de Monsieur Grandmange.

L’artiste s’inspire à quelques variantes près de ses compositions réalisées en 1854/55 et intitulées le Sommeil de l’enfant Jésus dont une version a été présentée à l’Exposition Universelle de 1855 et est actuellement connue par la gravure.

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