ROCHEGROSSE Georges Antoine
Hommage au pharaon
ROCHEGROSSE Georges Antoine
(Paris, 1877 – Paris, 1951)
Hommage au pharaon
Huile sur panneau d’acajou
Signé en bas à droite
46 x 31,5 cm
Peintre d’histoire, sujets mythologiques, scènes allégoriques, scènes de genre, figures, nus, portraits, intérieurs, paysages, peintre de compositions murales, aquarelliste, illustrateur, affichiste, peintre de décors de théâtre, cartons de tapisseries, décorateur, orientaliste.
Tôt abandonné par son père, par le remariage de sa mère il devint le beau-fils e Théodore de Banville. Dans ce nouveau milieu familial, intellectuel et artistique, il reçu d’abord les conseils d’Alfred Dehodencq. Puis, âgé de douze ans, à l’Académie Julian, il fut élève de Gustave Boulanger et de Jules Lefebvre. Plus tard, il devint lui-même professeur de dessin à l’Académie Julian. Tout en profitant de l’enseignement plus libéral de l’Académie Julian, il entra à l’école des Beaux-Arts, où il fut par deux fois logiste au concours du Prix de Rome. En 1883, le prix du Salon lui permit un séjour en Italie. Dans la suite, il voyagea en Belgique, Hollande, Allemagne. Vers 1890, Rochegrosse lia sa vie à celle de Marie Leblond, qui fut son grand amour et le modèle des héroïnes de ses peintures pendant une trentaine d’années. A partir de 1900, Rochegrosse et Marie passaient les mois d’hivers à El-Biar, sur les hauteurs de la baie d’Alger, où le peintre trouvait souvent les décors orientaux de ses compositions. En 1920, mourut Marie ; Rochegrosse chercha l’apaisement auprès de la Société Théosophique de France. En 1937, un an avant sa mort, Rochegrosse épousa Antoinette Arnau. Il mourut à El-Biar, son corps fut transféré au cimetière Montparnasse à Paris.
Il débuta au Salon des Artistes Français en 1882, avec Vitellius traîné dans les rues de Rome par la populace ; reçut des médailles, de troisième classe en 1882, de deuxième classe et le Prix du Salon en 1883, il en devint sociétaire en 1887, médaille de bronze en 1889 pour l’Exposition Universelle, médaille d’honneur en 1906, officier de la Légion d’honneur en 1910. Il était membre permanent du jury du Salon. Il participa aussi au Salon de la Société des Aquarellistes Français. En Algérie, il participait aux activités du Salon des Artistes Algériens et Orientalistes, à l’Union Artistique de l’Afrique du Nord, au Syndicat Professionnel des Artistes Algériens.
Dans les années soixante-dix, il collabora à la revue La Vie Moderne d’Emile Bergerat et à d’autres périodiques, dont La Vie Parisienne. Exploitant à juste titre ses facilités narratives et un savoir-faire indiscutable, il a illustré des ouvrages littéraires, dont : en 1889 L’Oreste d’Eschyle, 1892 Hérodias de Flaubert, 1900 Salammbô de Flaubert, 1901 Trois légendes d’or, d’argent et de cuivre de J. Doucert, 1905 Akëdysséril de Villiers de l’Isle-Adam, 1909 Le Satyricon de Pétrone, et encore L’Homme qui rit , Han d’Islande, Les Misérables d’Hugo, Princesses de Théophile Gauthier, Les Egarements du Prince Demiroff, etc. Dans la même veine narrative, il a aussi réalisé des compositions murales pour l’escalier de la Bibliothèque de la Sorbonne.
Ayant grandi à l’ombre du Parnasse littéraire, s’aventurant sur les traces de Delacroix, dans une première période, il traitait des sujets tirés des civilisations égyptienne, romaine, byzantine, pour lesquels Banville l’aidait à reconstituer les détails authentiques. La fin de cette période fut marquée par l’énorme succès qu’il obtint au Salon avec La Mort de Babylone. Banville étant mort en 1891, Rochegrosse se passionna pour la mythologie wagnérienne et peignit : Les Maîtres Chanteurs, Tannhäuser, et Parsifal lui inspira Le Chevalier aux fleurs. Dans une période suivante, il traita des thèmes allégoriques : La Course au bonheur, La Lutte pour l’idéal, Hors de la mer de boue, et renoua avec les sujets dramatiques à fondement historique : L’Assassinat de l’empereur Géta, L’Incendie de Persépolis. Au long de sa vie commune avec Marie Leblond, celle-ci fut tour à tour impératrice, déesse, femme fatale, mais aussi le simple modèle de petits tableaux intimistes, qui ne furent découverts qu’à la dispersion de l’atelier de Rochegrosse. A partir de 1900 et des séjours d’hivers à El-Biar, Rochegrosse aima choisir des sujets propices à exploiter les décors orientaux où il vivait. Après la mort de Marie, Rochegrosse consacra son talent à des sujets religieux et des allégories de l’amour.
Sa renommée fut internationale, à la mesure de l’ambition de ses grandes compositions historiques, mythologiques ou littéraires. Conan Doyle, dans Sherlock Holmes fait l’éloge d’un de ses tableaux.
Musées : Alger : La Course au bonheur – Amiens : Assassinat de Geta – Grenoble (Mus des Beaux-Arts) : La Curée – La Mort de César – Leipzig : Odalisque – Lille (Mus. Des Beaux-Arts) : La Folie de Nabuchodonosor – Montpellier (Mus Fabre) : Préparatifs de voyage – Moulins : Le Buveur – Une aquarelle – Mulhouse : Après la danse – Paris (Mus. D’Orsay) : Le Chevalier aux fleurs – Rue à Alexandrie – Paris (Mus. Victor Hugo) : Scène des Burgraves – Rouen : Andromaque – Sens : Vitellius traîné dans les rues