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DECAISNE Henri

Portrait de jeune femme au ruban bleu

DECAISNE Henri

(Bruxelles, 1799 – Paris, 1852)

Portrait de jeune femme au ruban bleu

Huile sur toile
Signée et datée en bas à gauche
42 x 42 cm
1852



La ville de Bruxelles a donné le jour à beaucoup d’hommes éminents dans les arts, dans les sciences et dans les lettres ; mais trop souvent elle les a vus s’expatrier et chercher à l’étranger une place plus brillante. Henri Decaisne ne fera pas défaut à ce constat.

Né à Bruxelles le 27 janvier 1799, le futur artiste entra de bonne heure au lycée de cette ville et il y travailla tant et si bien qu’il y obtint une bourse d’étude. C’était en même temps une récompense et un secours, car, à cette époque, l’enfant, qui venait de perdre son père et sa mère, restait alors chargée d’une famille dont il était l’ainé, et qui se composait encore de trois fils et d’une fille.



Decaisne débuta dans sa 15ème année ses études de dessin puis de peinture sous l’enseignement de C. François à Bruxelles. Il obtint en 1816 pour sa dernière année d’étude à l’Académie le prix de figure antique. Par la suite, sur les conseils de David, il partit en 1818 pour Paris et entra dans l’atelier de Girodet, puis dans celui du Baron Gros.

Présent au Salon de Paris dès 1824, Decaisne verra son talent grandir d’année en année : chaque nouvelle exposition marque chez le peintre un progrès nouveau. Grand prix en 1827, de nouveau médaillé en 1828, ces distinctions lui permirent de contracter les relations les plus honorables. Ne quittant plus Paris, Decaisne s’y fit donc une place d’excellent portraitiste. L’artiste eut ainsi l’honneur de portraiturer les têtes couronnées de son siècle (le Duc d’Orléans, 1833 – La Princesse Clémentine d’Orléans, 1833 – la Reine des Belges, 1835) tout comme les intellectuels d’alors (Madame Malibran en Desdémone, 1831, Victor Schoelcher, 1833 – Alphonse de Lamartine, 1839).

Cependant, lassé par le culte fanatique de la forme enseigné par les émules de David, il se mit à la recherche de nouveautés picturales. Il fit la découverte et étudia alors la peinture anglaise et se mit à s’en inspirer. Nous noterons par ailleurs, une influence sensible de Lawrence dans la composition et les tons employés dans notre Portrait de jeune femme au ruban bleu.

C’est en 1840 à l’âge de 41 ans, après avoir porté sa famille à bout de bras et à la faveur du prix reçu par le gouvernement belge en remerciement de sa monumentale toile sur les Belges illustres, qu’il put entreprendre le voyage en Italie tant espéré.



Decaisne reçut en 1839 la croix de l’ordre de Léopold pour son tableau des Belges illustres et fut fait chevalier de la Légion d’honneur en 1842.



Alors âgé de 53 ans et en pleine possession de son art, l’artiste signe et date notre toile de 1852, année même de l’achèvement de son autoportrait et juste avant sa mort le 17 octobre 1852.



Decaisne est inhumé au cimetière de Montmartre en compagnie de son frère Joseph, botaniste renommé du milieu du XIXème siècle, et de sa mère Marie.



Musées : Versailles, Amiens, Anvers, Bruxelles, Hambourg, La Haye…

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