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BOURGEOIS Charles Guillaume Alexandre

Portrait de M. Héron
et
Portrait de Mme Héron, née Teissier

BOURGEOIS Charles Guillaume Alexandre

(Amiens, 1759 – Paris, 1832)

Portrait de M. Héron
et
Portrait de Mme Héron, née Teissier

Huile sur panneau et huile sur papier
Monogrammé et daté sur l’un
16,5 x 13,5 cm chaque
1820

Charles Bourgeois naquit à Amiens le 16 décembre 1759 mais fit sa carrière artistique, professionnelle et scientifique à Paris.

Il fait partie de ces quelques rares personnages qui ont su réunir des compétences artistiques et scientifiques. Il avait en réalité trois professions.
Pour commencer, il était peintre, pour être plus précis miniaturiste, et en cette qualité, il savait parfaitement combiner les couleurs et produire les teintes, tons et nuances les plus variés.
Ensuite, il possédait et dirigeait un commerce de couleurs établi au quai de l’École à Paris, à présent quai du Louvre, où il fabriquait et vendait, aux peintres de tableaux et aux peintres décorateurs, tout une gamme de pigments, de laques, d’huiles, de couleurs et de vernis. En outre c’est au quai de l’École qu’il a mis au point de nouveaux pigments, en particulier le groupe des bleus de cobalt et des laques dont son carmin de garance, très utile pour la reproduction précise des teints des visages.
Enfin Bourgeois s’occupait aussi de recherches scientifiques autour de l’optique des couleurs, recherches à la fois théoriques et mais aussi expérimentales. A ce titre, il était devenu membre en 1820 de la Société royale académique des sciences de Paris, société fondée par Jacques-Louis Doussin-Dubreuil en 1800, devenue royale en 1814, et qui comptait environ soixante-quinze membres en 1820.

Pour revenir à ses talents artistiques, Bourgeois fut probablement élève du graveur hessois Jean-Georges Wille (1715-1808) à ses débuts et il est avéré par les livrets du Salon qu’il passa plus tard par l’atelier du miniaturiste Franz Peter Joseph Kymli (c.1748-c.1813) jusque dans les années 1800.
Charles Bourgeois fut donc présent au Salon de Paris à partir de 1800 et jusqu’en 1824. Il y pratiqua exclusivement l’art du portrait mais sur tout type de matériaux : principalement en miniature, envoya quelques œuvres sur porcelaine et plus rarement des tableaux à l’huile, probablement de petits formats.
Réputé en son temps pour son talent, Boilly en fit même doublement le portrait : une première fois seul et une seconde fois en le faisant apparaitre dans son tableau du Salon de 1798 : Réunion d’artistes dans l’atelier d’Isabey.
Notre artiste décède à Paris le 7 mai 1832 et fut inhumé au cimetière Montmartre.

Musées : Louvre, Carnavalet, Cognacq-Jay…

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