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ROBERTS David

La chapelle Saint Béat - France

ROBERTS David

(Stockbridge, 1796 – Londres, 1864)

La chapelle Saint Béat - France

Huile sur toile
Signée et datée en bas à droite
Contresignée, située et datée au dos
36 x 30 cm
1858

David Roberts est né à Stockbridge, dans la banlieue d’Édimbourg, le 24 octobre 1796. Fils de cordonnier, Roberts fit preuve dès son plus jeune âge d'un talent artistique particulier.
Sur les conseils du directeur de la Trustees Academy d'Edimbourg, il devint apprenti chez un peintre en bâtiment à l'âge de dix ans. En 1816, à peine âgé de vingt ans, le jeune David Roberts rejoignit une troupe de pantomimes itinérants en tant que peintre de décors de théâtre, au grand désarroi de ses deux parents. Cela lui sera particulièrement utile plus tard car il apprit ainsi à peindre rapidement mais avec précision. Après la disparition du groupe itinérant, David Roberts partage son temps entre la peinture de décors de théâtre et la décoration de maisons, sa formation première. Avec l’espoir d’un avenir meilleur en tête, il passa également ses soirées à peindre à l'huile, perfectionnant et amalgamant ses diverses compétences et techniques. Finalement, il décrocha un poste de peintre principal au Théâtre Royal de Glasgow, suivi d'un emploi, en 1820-1821, au Théâtre Royal d'Édimbourg. En 1823, âgé de 26 ans, il s'installa définitivement à Londres où il travailla pour le Drury Lane Theater.
L'année 1824 fut une année importante dans la vie de David Roberts. Il devint membre fondateur de la toute nouvelle Society of British Artists mais surtout, il fit son premier voyage en France, dessinant de nombreux monuments et cathédrales avec une grande précision, presque photographique. À son retour, il fit de ces esquisses ses premiers véritables tableaux de « voyage romantique », alors en vogue qu’il exposa à la British Institution, une galerie très convoitée
En 1827, la Royal Scottish Academy nouvellement fondée exposa ses peintures et en 1830, il fut élu président de la Society of British Artists. Économisant son argent (et sur les conseils d'un ami et collègue artiste écossais David Wilkie), Roberts partit pour l'Espagne en 1832. Même avant son voyage, et certainement après, Roberts s'était forgé une réputation d'artiste architectural important. Le voyage le conduisit non seulement en Espagne, mais aussi au Portugal et au Maroc. L'année suivante, Roberts fut élu associé à la Royal Academy, l'étape habituelle avant d'être accepté comme membre à part entière.
Roberts planifiait maintenant l'événement qui allait changer sa vie pour toujours : un long voyage en Égypte, en Syrie et en Palestine. Mis à part l'engouement pour l'Orient, Roberts était aussi malicieux : il savait que la gloire et la fortune auxquelles il aspirait pourraient être grandement aidées par la publication d'une série de croquis d'Égypte et du Proche-Orient, suscitant à l'époque un énorme attrait sur les Britanniques. En aout 1838, il quitta donc Londres pour un son grand voyage. Il en ramena une multitude de dessins et aquarelles des différents sites visités. De retour à Londres en juillet 1839, il montra ses œuvres originales qui eurent un grand succès. La Royal Academy l’accueillit alors comme membre à part entière le 10 février 1841. De ce voyage au Moyen-Orient, Roberts en tira l’ouvrage pour lequel il est encore aujourd’hui reconnu : La Terre Sainte, Syrie, Pétra, Arabie, Égypte et Nubie. Le recueil des 247 lithographies fut publié en six tomes à Londres entre 1842 et 1849 et lui assura la postérité.
Continuant à peindre et donc à voyager, il visita l’Italie en 1851 et 1853. Ce fut le sujet de sa dernière publication d’illustrations qui fut mise à disposition du public en 1859.

David Roberts décéda d’apoplexie à Londres le 25 novembre 1864. Il fut inhumé au cimetière de West Norwood à Londres.

Musées : Londres (Wallace Col.), Liverpool, Yale, Édimbourg, Sydney, Mougins…

Tel que décrit au dos par l’artiste, notre tableau représente la chapelle Saint Béat située en France sans plus d’indications. Le lieu n’est pas à ce jour clairement identifié. Il pourrait s’agir très probablement d’une chapelle latérale d’une cathédrale gothique française. Reste à trouver laquelle. La piste principale serait la cathédrale Notre-Dame de Rouen aux piliers fasciculés semblables à ceux présents dans la composition. Plusieurs des chapelles latérales ont disparu lors des bombardements de 1944. L’une d’elle a peut-être été dédiée à Saint Béat.

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