LAPARRA William Julien Émile Édouard
Portrait de fillette dans un intérieur
LAPARRA William Julien Émile Édouard
(Bordeaux, 1873 – Hecho, Espagne, 1920)
Portrait de fillette dans un intérieur
Huile sur toile
Signée et datée 1911 en bas à gauche
58,5 x 48 cm
Exposition:
– Possiblement Salon de Mulhouse de 1911 sous le numéro 200, intitulé Regard en arrière
D’une famille d’artiste, son frère Raoul étant musicien, lui, peintre, aquafortiste et dessinateur, William LAPARRA suivit les enseignements de l’Ecole des Beaux-Arts de Bordeaux de 1888 à 1891 avec E. PIGANEAU, F. SAUNIER et Ch. BRAQUHAYE comme professeurs. LAPARRA monta ensuite à Paris et entra à l’Académie Julian en 1892 dont il deviendra lui-même professeur un peu plus tard. Il y fut l’élève de Jules LEFEBVRE, de William BOUGUEREAU et de Tony ROBERT-FLEURY.
Il exposa lors de sa carrière au Salon des Artistes Français de 1899 à son décès et dont il devint membre sociétaire en 1905.
Il exposa également très régulièrement dans les Salons de province, dont, entre autres, Rouen, Le Havre et Mulhouse ou notre portrait a été possiblement exposé en 1911.
La carrière académique de LAPARRA fut une véritable réussite. Il obtint le premier second grand prix de Rome en 1894 avec Judith et Holopherne. La consécration suprême du premier grand prix de Rome lui reviendra quatre ans plus tard en 1898 avec La piscine de Bethsaïda. Il avait alors 25 ans. Cela ne l’empêcha pas de continuer à exposer au Salon et à accumuler les récompenses : troisième médaille au Salon de 1899 avec un Portrait d’aïeule, deuxième médaille en 1903 pour un triptyque sur Job…
De 1899 à 1902, il séjourna à l’Académie de France à Rome. Il en profita pour visiter Gènes, La Spezzia, Pise, Florence, Pérouse, Paestum, Pompéi, Capri, la Sicile et Venise puis la Grèce et l’Egypte. Fils d’espagnol, LAPARRA retourna également sur les terres de ses aïeuls lors de plusieurs voyages en Espagne.
Il se fixa vers 1910 à Boulogne-Billancourt où il se lia d’amitié avec le sculpteur Paul LANDOWSKI – dont il épousa la sœur en première noce – et avec le peintre espagnol Ignacio ZUOLAGA qu’il rencontra à Paris et qui l’influença dès lors.
LAPARRA épousa en secondes noces Mademoiselle Fanny BERTRAND dont ils eurent un fils Jacques Olivier (1910-1940) qui fut lui-même artiste peintre.
Sa célébrité ne l’empêcha pas d’être un artiste en adéquation avec les pensées humanistes de son époque. Sensible aux bouleversements de son temps, il offrit une de ses œuvres majeures, Les étapes de Jacques Bonhomme (Triptyque symbolisant les trois formes de revendication sociales par la violence, la pensée et l’amour), à la verrière ouvrière d’Albi, première coopérative ouvrière de France. Il consacra également quelques aquarelles et lavis datés de l’été 1916 aux événements qui se déroulèrent sur le front de la Somme et de l’Aisne lors de la première guerre mondiale.
LAPARRA excelle à mettre en relief le caractère des personnages qu’il peint dans une matière épaisse et riche. Il a su grâce à ses capacités rares se construire une carrière de peintre officiel réussie, usant parfois du symbole, mais ne sacrifiant jamais ses dons pour la belle matière et sa facilité à traduire l’expression par le dessin.
Son œuvre fit l’objet de plusieurs expositions rétrospectives, dont celle de Bordeaux en 1997.
Musées : Aurillac, Bordeaux, Caen, Château-Thierry, Nantes, Paris (Mus. du Louvre, Mus. d’Orsay, Mus. d’Art Mod), Pau, Roubaix…