

de STEUBEN Alexandre Joseph
Le bain à la fontaine
de STEUBEN Alexandre Joseph
(Paris, 1814 – Paris, 1862)
Le bain à la fontaine
Huile sur toile
Signée, située et datée en bas
77 x 66 cm
Rome 1843
Exposition : Salon de Paris de 1845 sous le numéro 1547
Fils du peintre français Charles Auguste, baron de Steuben (1788-1856) et de son élève Eléonore Anne Trollé (1788-1869), Alexandre Joseph naquit le 22 juin 1814 à Paris.
Bien sûr d’abord élève de son père, il se perfectionna ensuite au sein de l’atelier d’Ingres. Il put exposer sa première toile au Salon de Paris de 1840 à 26 ans. Il sera alors reçu médaille de troisième classe en peinture d’histoire avec son envoi intitulé « Rubens » relatant la découverte de la mort de sa mère par le peintre flamand. Voici un extrait du Journal des artistes du 29 mars 1840 à propos de la première présence d’Alexandre de Steuben au Salon : « M. Alexandre Steuben, le fils de notre grand artiste, a voulu entrer dans la carrière en s’appuyant du beau nom de Rubens ; il a choisi pour sujet de son tableau un épisode de la vie du peintre de Marie de Médicis ; il nous le représente au moment où, suspendant le cours de ses voyages, dans lesquels il apprit à devenir un grand coloriste, il arrive en toute hâte à Anvers pour revoir sa mère malade ; il arrive, il franchit déjà le seuil de la porte…, mais il est trop tard…, il ne trouve plus qu’un cercueil…, sa mère est déjà morte ! M. Steuben, dans cette composition, se montre le digne fils de son père ; son dessin est correct, sa pantomime dramatique et son exécution franche et soignée ; c’est un fort joli tableau, duquel nous donnerons prochainement une gravure »
Alexandre Joseph restera présent au Salon jusqu’en 1845 seulement, soit tout juste cinq ans d’expositions, avec pour dernier envoi notre tableau peint lors de son voyage romain de 1843.
Malheureusement, passé notre tableau nous ne connaissons plus grand-chose de la vie d’Alexandre Joseph. Seul un portrait d’Edme Champion daté de 1851 nous renseigne sur sa carrière artistique. Ceci peut nous laisser à penser que du fait de sa renommée dorénavant acquise, les envois aux différents Salons ne lui étaient plus nécessaires et la peinture de portrait mondain dut fort probablement lui suffire pour vivre très confortablement de son art.
Nous trouvons trace de son mariage avec Charlotte Doyen (1818-1904) à Paris le 3 février 1858 et de son décès à Paris presque cinq ans plus tard le 6 décembre 1862.
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